«UN COUVENT DE RELIGIEUSES ANGLAISES À PARIS DE 1634 À 1884» ; DIVERS


UN COUVENT

DE

RELIGIEUSES ANGLAISES

A PARIS

DE 1634 A 1884


OUVRAGE

Précédé d'une lettre de Son Éminence Mgr le Cardinal LANGÉNIEUX

Archevêque de Reims


PAR

L'Abbé F.-M.-TH. CÉDOZ

AUMÔNIER DE LA COMMUNAUTÉ



Marque



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PARIS

VICTOR LECOFFRE

90, rue Bonaparte, 90


LONDRES

BURNS ET OATES

28, Orchard str., Portman Square

1891

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A SON ÉMINENCE

MGR LE CARDINAL LANGÉNIEUX

ARCHEVÊQUE DE REIMS

TÉMOIGNAGE DE VÉNÉRATION

ET DE

PROFONDE RECONNAISSANCE

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LETTRE

DE

SON ÉMINENCE MGR LE CARDINAL LANGÉNIEUX

ARCHEVÊQUE DE REIMS

Reims, le 22 mai 1891.

Mon cher Aumônier,

La pensée était heureuse de nous donner l'histoire du monastère des Augustines, dites Dames Anglaises. Il est peu de communautés qui puissent se flatter d'avoir un passé aussi glorieux et des archives aussi précieuses. Vous les avez étudiées avec intelligence et vous avez su en composer un récit très attachant qui intéressera non seulement les religieuses et leurs élèves du temps présent, mais encore toute personne qui aura la bonne fortune de vous lire.

Pour moi, j'ai été heureux, en parcourant vos pages, de revivre par la pensée avec les saintes filles dont l'éminent cardinal Morlot m'avait confié la direction. Je les ai vues à l'œuvre dans des jours difficiles ; et soit au moment de leur translation à Neuilly, soit à l'époque de la Commune, en toutes circonstances, j'ai pu, comme vous depuis, admirer leur esprit de foi et leur générosité d'âme.

Les hautes vertus de la vie du cloître, qui s'associent chez elles aux œuvres d'enseignement et de charité, donnent à cette chère famille religieuse une grâce toute particulière pour élever les jeunes filles destinées à se sanctifier au milieu du monde par la pratique d'une piété intelligente et profonde en même temps qu'aimable et dévouée.

J'accepte donc volontiers l'hommage que vous me faites de votre travail, et, en vous félicitant de l'œuvre si bien traitée, je profite de l'occasion que vous m'offrez, de bénir de nouveau de grand cœur la Communauté et son éloquent annaliste.

Recevez, cher Aumônier, avec votre part de bénédictions, la nouvelle assurance de mes sentiments affectueux.

‡ B.-M. CARD. LANGÉNIEUX,

Archevêque de Reims.

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INTRODUCTION

Quand on vient de Paris à Neuilly par la barrière des Ternes, on voit s'ouvrir, sur la droite, le boulevard Victor-Hugo.

Si vous entrez dans cette longue et silencieuse avenue de hauts platanes qui se prolonge jusqu'aux rives de la Seine, vous vous trouvez bientôt en face d'une grande construction d'aspect fort simple, séparée de la voie publique par une grille en fer et une cour d'honneur.

C'est le nouvel établissement des Dames Augustines Anglaises.

Obligées de quitter Paris, où elles demeuraient depuis 1634, elles firent l'acquisition d'un terrain dans l'ancien parc de Neuilly, y construisirent un couvent, et s'y transportèrent en 1862 avec leurs élèves.

Ce n'est point du tout, comme on pourrait le croire, par une sorte d'usurpation qu'elles s'attribuent la qualification d'Anglaises : ce sont bien véritablement, — on l'eût dit autrefois, — des filles de la blonde Albion. Sur une trentaine de religieuses, formant actuellement la communauté, trois seulement sont Françaises ; et, dans le registre matricule, ouvert depuis plus de deux siècles et demi, on ne compte pas plus de sept ou huit étrangères.

Ces Dames sont des chanoinesses régulières : elles gardent la clôture et émettent les trois vœux de religion. Leur dénomination complète est celle de chanoinesses régulières de l'ordre de Saint-Augustin.

Quel que soit notre désir de rattacher à la communauté des religieuses d'Hippone l'origine des chanoinesses, nous ne pouvons pas y parvenir. Au delà du huitième siècle, tout est ténèbres impénétrables dans leur histoire. Vers cette époque seulement, elles commencent il apparaître dans les conciles ; mais elles ne s'y montrent nullement comme filles de saint Augustin. Jamais, en effet, les efforts tentés pour les réformer ne les ramènent à la règle de ce grand docteur de l'Église. La raison en est simple : cette règle n'était point encore reconnue. Pour s'expliquer cette dénomination de chanoinesses de l'ordre de Saint-Augustin, il faut redescendre jusqu'à l'an 1139, au second concile de Latran. Alors seulement la lettre de ce Père aux religieuses d'Hippone, en 423, est imposée comme règle à tout l'ordre canonique, et les chanoinesses deviennent désormais augustines.

C'est tout ce que nous pouvons dire de plus précis sur leur origine.

Quant aux Dames Anglaises, nous savons que cette communauté est une filiation directe de la célèbre abbaye de Notre-Dame-de-Beaulieu, nommée également abbaye de Sin.

Dans les premières années du treizième siècle, de pieuses personnes, vivant sous la règle de Saint-Augustin, tenaient à Déchy, petit village des Flandres, un hospice placé sous le patronage de saint Nicolas. Elles s'y consacraient au soin des malades, et y recueillaient les pèlerins et les voyageurs indigents.

Troublées dans leurs exercices de piété et de charité par le passage des hommes de guerre et exposées à mille vex~tions, elles vinrent en 1227 s'établir à Sin-le-Noble, autre village de la même province, situé à peu lie distance de Douai. Là, elles bâtirent un monastère et le consacrèrent à la sainte Vierge sous le nom de Notre-Dame-de-Beaulieu.

Pendant près de quatre siècles, elles vécurent en paix derrière leur cloître ; mais, les causes pour lesquelles ces religieuses abandonnèrent Déchy se renouvelant, elles obtinrent du conseil de Douai, le 20 avril 1616, la faveur de s'établir dans cette ville.

Six ans après, les bâtiments de leur nouvelle abbaye étant terminés, elles s'y installèrent. Toutefois leur église ne fut consacrée par l'évêque d'Arras, Paul Baudot, que le 12 janvier 1627. L'abbaye de Notre-Dame-de-Beaulieu parvint bientôt au plus haut degré de splendeur. Vingt-deux abbesses s'y succédèrent dont plusieurs appartenaient aux plus nobles familles des Flandres. La dernière d'entre elles, Marie-Anne Josèphe de Mortagne de Landas, mourut en 1794, au moment de la suppression de l'abbaye. Quatre ans après, le 7 septembre 1795, tous les bâtiments en furent vendus par l'État.

Deux branches sortirent de ce tronc à l'époque de sa plus grande vigueur : l'une prit racine à Arras dans le premier tiers ou le premier quart du seizième siècle, et jeta, au siècle suivant, un rejeton à Armentières ; l'autre fut implantée à Paris en 1634 : c'est le monastère des Dames Anglaises dont nous allons retracer l'histoire.

Nous avons écrite pour repondre a un désir exprimé par Mme la Supérieure et pour nous acquitter, autant que possible, d'une dette de reconnaissance contractée depuis longtemps envers elle.

Mais, en songeant à la vénérée Mme Marie-Gonzague Howell, nous ne pouvions oublier tout ce qui tient à elle par les liens de la religion et du cœur : la communauté, les élèves anciennes et nouvelles, les amis de la maison. C'est particulièrement pour ce cercle de famille que nous avons rédigé ces pages ; c'est lui surtout qu'elles intéresseront.

Cela ne veut pas dire qu'elles soient dénuées d'intérêt pour les personnes placées en dehors de ce groupe de familiers et d'intimes ; nous croyons au contraire que le sujet traité dans ce livre est, par lui-même, fort attachant et fort édifiant. On y trouvera de beaux exemples de foi, de courage, de charité, de dévouement, de fermeté inébranlable dans l'accomplissement du devoir. Le surnaturel, il est vrai, ne s'y manifeste pas par des choses extraordinaires qui placent assez souvent, dans les maisons religieuses, certains sujets hors des voies de la vie commune ; mais il se produit d'une manière sensible dans l'ensemble des faits. Exposée à mille périls dans son existence, cette communauté en est toujours retirée par la main de Dieu, au moment où elle paraît devoir succomber. L'épreuve est comme une piscine probatique d'où elle sort retrempée d'une nouvelle vigueur. La grande leçon donnée par cette humble histoire est celle de la confiance en Dieu. Et c'est bien l'une des plus utiles et des plus fortifiantes que le chrétien puisse entendre et recueillir dans les temps où nous vivons.

Bien que ce livre soit écrit en français, peut-être trouvera-t-il quelque bienveillant accueil en Angleterre où notre langue est si bien connue. C'est, au fond, l'histoire d'une petite colonie anglaise. Plus d'une ancienne et noble famille d'outre-Manche s'y trouvera représentée par un et même plusieurs de ses membres. Le clergé y lira les biographies de prêtres éminents en talent et en vertu, tels que Thomas Carre, Edward Lutton, Lawrence Green, qui l'ont honoré, dans les humbles fonctions de l'aumônerie, par la sainteté de leur vie et par des travaux utiles à la gloire de Dieu. Et puis, l'histoire de cette communauté n'est-elle pas une page, si courte qu'elle soit, de la grande et belle histoire de l'Église catholique d'Angleterre ? Ce couvent, n'a-t-il pas pris une large part à l'action de ces phalanges héroïquement chrétiennes qui se formèrent autrefois, sur le continent, pour sauver d'un complet naufrage la foi catholique dans la patrie anglaise ? Et, depuis plus de deux cent cinquante ans, il est là debout, sous la main visiblement protectrice de la Providence, poursuivant son but originel, et, pour mieux l'atteindre, ajoutant aux sacrifices de la vie religieuse le nouveau sacrifice d'un exil volontaire.



















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TABLE DES MATIÈRES.

 1

LA FONDATION, 1634 :
Le projet. — Collèges et couvents anglais sur le continent. — Lady Lettice-Mary Tredway, née en 1593. — Miles Pinkney, dit Thomas Carre, né en 1599. — Projet approuvé. — Recherches de postulantes, vers 1632. — Bridget et Dorothy Mollyns. — Éléonore Skinner et Sarah Morgan. — Projet pour Paris. — Mgr Richard Smith, évêque de Chalcédoine. — Lettres patentes de Louis XIII, en mars 1633. — Exigences d'Henri de Gondi. — Mary Seaburne et Margaret Dormer. — Prise d'assaut. — Richelieu et le Cordon Bleu. — Couvent de la rue d'Enfer, vers mi-1633. — Mme de la Rue et Mme de Bury. — Les premiers fonds. — Adieu pour toujours, le 20 février 1634. — La réunion. — La prière.

 2

GOUVERNEMENT DE L'ABBESSE, LETTICE MARY TREDWAY, 1634-1674 :
1634-1655. — Bénédiction de l'abbesse, le 26 mars 1634. — Prises d'habit, le 21 avril 1634. — Pauvreté et économie. — Nouvelles recrues. — Couvent du faubourg Saint-Antoine, vers 1636 — Premières tombes. — Fidélité au souvenir. — Couvent de la rue des Fossés-Saint-Victor, vers 1638. — Prise de possession du «Mount Sion». — Consécration de l'église et la cloche, le 30 juillet 1640. — Le pensionnat. — La Grande Pension. — Travail pour vivre. — Le peintre Le Bron et le chancelier Séguier. — Mort de Mgr Richard Smith, le 18 mars 1655. — Sa biographie.
1655-1674. — Jubilé de l'abbesse, le 27 avril 1664. — Le séminaire de Saint-Grégoire. — Ses premiers étudiants, le 23 octobre 1667. — Acquisition d'une maison. — Le règlement. — Nouvelles recrues. — Donation au chapitre de Londres. — Relations entre le monastère et le séminaire. — Le testament du docteur Holden. — Le Coadjuteur. — Accident de l'abbesse. — Les Constitutions. — Abdication de l'abbesse, le 12 juillet 1674. — État et esprit du couvent.
Organisation. — Les Supérieurs ecclésiastiques. — Religieuses de chœur et sœurs converses. — Gouvernement électif et le chapitre. — La Supérieure. — Cérémonie de son élection. — Officières. — Le Conseil. — Le Postulat. — Le Noviciat. — La prise d'habit. — La profession. — L'aumônier.

 3

GOUVERNEMENT DE MME DOROTHY MOLLYNS, 1674-1678 :
Début. — Son élection. — Dernières années de Thomas Carre. — Sa mort, le 29 octobre 1674.
Thomas Carre. — Talents et aptitudes. — L'artiste. — Le poète. — Le théologien. — L'homme de Dieu. — L'homme d'action. — L'honnête Carre. — Le bon et charitable Carre. — Portrait. — Influence.
Suite. — Edward Lutton aumônier en titre. — Son voyage en Angleterre. — Nivellement de la rue de la Roquette et de la rue de Charonne. — Un moment de prospérité. — Dernières années et mort de lady Tredway, le 12 octobre 1677. — L'édit du Toisé. — État numérique et mortalité. — Agrandissement du monastère.

 4

GOUVERNEMENT DE MME PULCHERIA-DOROTHY, 1678-1694 :
Son élection. — Achats de maisons. — Nivellement de la rue des Fossés-Saint-Victor. — Concession du Prévôt des Marchands et de l'Échevin perpétuel, le 22 avril 1687. — Révolution anglaise de 1688. — Impôts et famine. — État numérique. — Mort de Dorothy Mollyns, le 7 septembre 1689. — L'avant-dernière survivante de Robert Constable.

 5

GOUVERNEMENT DE MME EUGENIA PERKINS, 1694-1698 :
Les quatre Perkins. — Les reliques de saint Justin. — Doute. — La Fête. — Relations avec la petite cour de Saint-Germain. — Visite des princes. — Espérances déçues. — L'abbé Innès et le R. P. Nelson, supérieurs ecclésiastiques. — Visite ecclésiastique, le 10 décembre 1797. — Troubles. — Le Journal, ouvert le 1er janvier 1695. — Les dames pensionnaires. — Les élèves. — Belinda.

 6

GOUVERNEMENT DE MME ANNE TYLDESLEY, 1698-1720 :
Début. — Son élection. — Mouvements en sens contraires. — Acquisitions. — Clôture rompue. — La Congrégation et les Dames anglaises. — Description du monastère. — Effroyable mortalité. — 1709. — Soixante-quinzième anniversaire, le 28 février 1790.
Suite, I. — Derniers moments de Jacques II, mort le 16 septembre 1701. — Mort de la princesse Louise, le 18 avril 1712. — Mort de la reine d'Angleterre, le 7 mai 1718. — Fin des relations du couvent avec les Stuarts. — Mort de Mme de Fontenais en novembre 1701. — Sa charité.
Suite, I. — M. Lutton frappé d'apoplexie en septembre 1710. — Nomination de M. Green comme aumônier. — Mort de M. Lutton, le 24 juin 1713. — Sa naissance, sa jeunesse et son sacerdoce. — Sa science. — M. Lutton, prédicateur. — Homme d'affaires. — Son caractère et ses vertus. — Son jubilé sacerdotal et la lampe d'argent. — M. Lutton, aumônier, confesseur et catéchiste. — Lettre du R. P. Drugeon. — Mort de Louis XIV, le 1er septembre 1715. — Le sixième denier. — 1715. — La lettre de cachet. — Mort de Mme Tyldesley, le 12 décembre 1720.

 7 

SUCCESSIONS DES GOUVERNEMENTS, DE 1720 À 1765 :
Mme Anne-Francis Trockmorton, 1720-1728. — Son élection. — Mesure relative à la rééligibilité. — Mme Mary-Catherine Throckmorton. — Le cœur de lord Teynham. — Ni Irlandaises ni Écossaises. — Poésies de Mme Annes-Frances.
Mme Mary-Alipia Witham, 1728-1736. — Mme Mary-Alipia. — Le premier centenaire. — Mort subite de sir William Howard, Le 16 janvier 1731.
Mme Élisabeth-Thérésa-Pulcheria Throckmorton, 1736-1744. — Démission de M. Vivant, supérieur ecclésiastique, en 1738. — Mort de M. Green, aumônier, le 16 juillet 1741.
Mme Mary-Alipia Witham, 1744-1752.
Mme Élisabeth-Thérésa-Pulcheria Throckmorton, 1752-1760.
Mme Mary-Austin-Mabella Bishop, 1760-1765.

 8 

GOUVERNEMENT DE MME FRANCES-LOUISA LANCASTER, 1765-1808.
Début. — Mort de M. John Wilkinson, aumônier, le 19 mars 1771. — Nomination de M. William Hurst comme aumônier. — Le troisième cinquantenaire. — Les États généraux et les Quarante Heures, le 4 mai 1789. — Les biens du Clergé à la disposition de la Nation. — Décret du 13 novembre 1789. — Suppression des vœux monastiques, le 13 février 1790. — Visite des commissaires de la municipalité, le 23 juin 1790.
Le Couvent menacé. — Observations. — Inventaire. — Interrogatoire. — Démarches pour sauver le couvent. — Discours de l'abbé d'Eymar, député d'Alsace, le 25 septembre 1790. — Projet de décret. — Dette publique. — Maisons religieuses anglaises. — Paix et Terreur. — Le sans-culotte. — Visite nocturne, du 20 au 21 juin 1793.
La Communauté prisonnière. — L'Angleterre et la coalition. — Déclaration de guerre. — Turgoff et Toulon. — Décret du 9 octobre 1793. — Arrestation des Dames Anglaises. — Expulsion des dames locataires et mise des scellés. — Arrestation de M. Hurst. — Son retour au couvent. — Saisies des titres. — Saisies des loyers. — Mort subite de M. Hurst, aumônier, le 11 novembre 1793.
Le Couvent maison d'arrêt. — Prisons et maisons d'arrêt. — Suspectes et otages. — Suppression de l'habit religieux. — Mort de Mme Fermor, le 1er mars 1794. — Les séculières anglaises prisonnières. — Les séculières françaises prisonnières.
Les Victimes. — Huit victimes qui passèrent par le couvent. — La cavalerie d'Henriot. — Nuit du 9 au 10 thermidor. — Mort de Robespierre, le 28 juillet 1794.
Quatre Communautés au couvent. — Les seize Bénédictines. — Récit de leur transfert au couvent par une religieuse. — Les seize Blue Nuns. — Les huit religieuses françaises. — Leur interrogatoire, le 9 février 1794. — Leur condamnation à la déportation. — Mieux qu'au cachot. — Secours spirituels. — La sainte messe. — Récit d'une prisonnière. — La liberté, le 27 février 1795. — Vandalisme et la grande fosse. — Quarante sous par jour. — Restitution provisoire. — Préparatifs de départ. — Invitation à dîner.
Confiscation des biens. — Cherté des vivres. — Les secours. — Réouverture du pensionnat. — Arrêté du 22 juillet 1799. — Tous les biens de ces Dames vendus, le 24 septembre 1799. — Préparatifs de départ. — Constitution de l'an VIII. — On ne part pas. — Misère et réclamations. — Arrêté des Consuls du 8 mars 1800. — Jouissance provisoire. — Renouvellement des passeports. — Retour des bagages de Calais.
Relèvement. — Réouverture du pensionnat. — Jouissance provisoire. — Visites de prêtres anglais. — Visite de Mgr de Belloy, archevêque de Paris, le 28 octobre 1801. — La chapelle. — Les reliques. — Premier décret de l'empereur, le 18 juin 1804. — Nomination de M. Lejeas comme supérieur ecclésiastique, le 27 septembre 1805. — Deuxième décret de l'empereur, le 11 juin 1806. — Reprise du costume religieux, le 24 juin 1806. — Troisième décret de l'empereur, le 31 juillet 1806. — Mort de Mme Lancaster, le 22 mai 1808.

 9 

GOUVERNEMENT DE MME ANNE-MARY CANNING, 1808-1820 :
Premières années de son gouvernement. — Ses coopératrices. — Le pensionnat. — Qualités éminentes de sa directrice. — Progrès du pensionnat. — Accroissement de la communautè. — Miss Spiring. — Erreur de traduction.
[Liste alphabétique d'élèves du pensionnat des Dames Anglaises de mai 1817 à avril 1829 ; à l'origine, Appendix B du livre.]

 10 

SUCCESSIONS DES GOUVERNEMENTS, DE 1820 À 1852 :
Mme Mary-Eugenia Stonor, 1820-1828. — Mme Eugenia. — Le pensionnat. — Menaces de divisions. — Intervention de l'archevêque. — Soumission. — Mort de Mme Eugenia, le 23 décembre 1848. — Son éloge par le Journal.
Mme Helen-Mary-Monica Finchet, 1828-1840. — Mme Finchet. — Mlle de France donne le voile à une novice, le 2 juin 1828. — Le duc de Bordeaux. — La comtesse de Rivera. — Un incendie, le 2 novembre 1828. — Les journées de juillet 1830. — Le quatrième jubilé. — Une mystification.
Mme Mary-Frances Fairbairn, 1840-1852. — Mme Fairbairn. — Accident du chemin de fer de Versailles, le 8 mai 1842. — Mort du duc d'Orléans. — Mort de la bienfaitrice Mme Blount, en 1844. — Mort de Mme Finchet, le 29 janvier 1847. — La sépulture à Montparnasse. — Le socialisme. — L'extension du cens. — Révolution de 1848. — Les journées de juin. — Les insurgés au couvent. — Désorganisation du pensionnat. — Mlle de Mussy devorée par les flammes, le 25 janvier 1850.

 11 

GOUVERNEMENT DE MME MARY-LOUISA HOWELL, 1852-1867 :
Mme Mary-Louisa Howell. — Les trois confraternités. — Bénédiction d'une cloche, le 31 mai 1852. — Les Dames Anglaises de la Conception. — L'anneau de saint Cuthbert. — L'expropriation. — Un terrain à Neuilly. — Pique-nique. — Les dames pensionnaires. — Les maisons de Saint-Joseph et de Saint-Augustin. — Le déménagement, le 1er octobre 1860. — Mme Finot, locataire. — Restes vénérés. — École gratuite. — Le nouveau couvent. — Le hall vitré. — Bénédiction de la chapelle, le 15 mai 1862. — Maladie de Mme Louisa Howell. — Sa démission, le 30 mai 1867.

 12 

GOUVERNEMENT DE MME MARY-GONZAGA HOWELL, 1867-1871 :
Début. — Son élection, le 4 juin 1867. — Mort de Mme Louisa Howell, le 16 novembre 1867. — Consécration du couvent au Sacré-Cœur, le 26 novembre 1867. — La guerre. — La communauté se prépare au départ. — Le départ pour Nantes, le 29 août, 1870. — L'arrivée à Nantes. — L'arrivée à Sucé. — M. et Mme Angebault. — Sedan. — Investissement de Paris. — Metz. — Marche de l'ennemi vers l'Huisne. — Capitulation de Paris. — La Commune. — À Neuilly. — Religieux de Sainte-Croix à Neuilly. — Les concierges du couvent. — Fourgons funèbres. — L'armistice. — Nouvelles de M. Langénieux, supérieur ecclésiastique. — Pillage et profanation du couvent. — La Commune expire.
Suite. — Réparations. — État de Neuilly après la Commune. — La veille du départ de Sucé. — Les souvenirs. — Le retour à Neuilly, le 2 août 1871. — Changement de supérieur. — Nomination de M. Legrand comme supérieur ecclésiastique, le 20 octobre 1873. — Accroissement du pensionnat et de l'école gratuite. — Fête d'été et fête d'hiver. — Le jubilé de la 250e année, du 23 au 25 juin 1884. — Les bénédictions. — Les reportages du jubilé.
Épilogue.
[Liste chronologique des religieuses de chœur décédées depuis l'origine du couvent jusqu'à la fête jubilaire de 1884 ; à l'origine, Appendix A du livre.]

 S. 

Allocution prononcé au service funèbre célébré, dans la chapelle des Dames Anglaises de Neuilly-sur-Seine, pour la repos de l'âme de M. l'abbé F. Cédoz, aumônier de la communauté, par l'abbé H. Planet, aumônier de la retraite Saint-Anne, le 21 octobre 1895.


«Un Couvent de religieuses anglaises à Paris» :
Index ; Chapitre 1

[Dr R. Peters : rpeters@wissensdrang.com]