«DEUX VICTIMES DES SEPTEMBRISEURS [LES BIENHEUREUX FRÈRES LA ROCHEFOUCAULD]» DE
LOUIS AUDIAT ; CHAPITRE 12


CHAPITRE 12. — Service pour les victimes de Nancy. — Émeute à Varaize et assassinat du maire Latierce. — La Constitution civile du clergé, le 12 juillet 1790. — Pierre-Louis signe l'Exposition des principes sur la Constitution du clergé, rédigée par Jean de Dieu-Raymond de Boisgelin de Cucé, archevêque d'Aix, et publiée le 3 octobre 1790. — Notes de bas de page.


On n'avait pas voulu que cette réunion électorale se passât sans quelque cérémonie religieuse. Le 18 juin 1790, après décision prise, au nom de l'égalité, que chaque district aurait un même nombre de membres malgré l'inégalité du chiffre des habitants, les sept commissaires rédacteurs, représentant les sept districts, étaient, sur une motion de Delacoste, montés à la tribune pour s'embrasser aux yeux de l'assemblée. Puis, pour fêter «cette séance mémorable et remercier l'Être suprême», Germonière avait demandé une messe et un Te Deum. Le dimanche 20 juin, en présence de tous les corps constitués, l'évêque de La Rochelle avait dit une messe basse ; et on avait chanté le motet Ecce quam bonum et quam jucundum habitare fratres in unum [soit «Voyez, qu'il est bon, qu'il est doux d'habiter en frères tous ensemble!...» — Psaume 133]. Enfin, Croiszetière, électeur de Rochefort, à la séance du 28, avait proposé que, pour couronner ses travaux «par un acte religieux envers l'Être suprême,» il fût «chanté un Te Deum, entonné par M. l'évêque de La Rochelle, électeur,» puisqu'il fût écrit «à MM. les évêques de Saintes et de La Rochelle pour les engager à faire chanter cette hymne de paix et d'allégresse publique dans toutes les paroisses du département, afin, disait-il, que tous nos frères se réjouissent de cette mémorable époque de notre régénération civile et politique, et des biens qu'elle nous fait espérer (1).»

Il y eut pourtant une occasion, cette année, où le clergé faillit s'abstenir de paraître. Le 1er octobre 1790, les gardes nationales de Saintes et de Chaniers veulent célébrer un service funèbre et solennel pour «honorer la mémoire des citoyens soldats et des guerriers-citoyens morts à Nancy, le 31 août». On convoque au champ de la fédération, c'est-à-dire dans la prairie qui s'étend devant la place Blair, les troupes de ligne, les gardes nationales voisines, les corps administratifs, le collège municipal, la juridiction consulaire, les ordres religieux, les curés, les notables habitants et même le «ci-devant Clergé». Mais les administrateurs du département et du district n'avaient pas accepté l'invitation et «le ci-devant Clergé», comme on disait déjà, fut sur le point de ne pas officier dans ce que l'organisateur et l'historien de la fête appelle «l'enceinte du lugubre séjour des mânes». Le vicaire général Taillet, voyant dans tout cela une parade plutôt qu'une cérémonie pieuse, avait «constamment refusé la permission de célébrer la messe au champ de la fédération». Hardy, ancien principal du collège de Saintes, avait levé les difficultés ; et le prieur des Jacobins, Charrier, faisant fonctions d'aumônier de la garde nationale, put monter à l'autel. Autour de lui étaient les religieux de la Charité et l'aumônier des Sainte-Claire. Les cloches de toutes les églises sonnèrent, même celles de Saint-Eutrope, «malgré la résistance anticivique du vicaire Martineau», pour fêter ce jour qu' «on peut, écrit Bourignon, regarder comme le vrai triomphe du patriotisme et l'abaissement de la vile aristocratie (2).» Il ne faut donc pas s'étonner si le conseil municipal, les administrateurs du département et du district ne voulurent point autorisent par leur présence une cérémonie qui avait une telle signification, et si le représentant de l'évêque fit des difficultés pour y laisser chanter la messe. C'est que le temps n'était plus des compromis ou de la condescendance. Ce respect qu'on avait jusqu'alors pour les ministres du culte s'affaiblissait singulièrement, malgré leur empressement à accepter le nouvel ordre de choses.

Était-ce bien le moment, d'ailleurs, de faire des fêtes ? Toute la province était en mouvement. Les pouvoirs anciens avaient disparu ; les nouvelles autorités n'avaient pas eu le temps d'acquérir de l'influence. Elles étaient sans force, et n'osaient guère du reste montrer de l'énergie. À la fin de l'été les habitants de Migron, excités par le maire Rapet, par Besson, procureur de la commune, Giraud et Papin, officiers municipaux, se soulèvent, sous prétexte de droits féodaux. Une requête menaçante est adressée au directoire du district, qui, le 10 octobre, envoie deux de ses membres, Joseph Dubois et René Eschassériaux, pour mettre à exécution un arrêté de suspension contre le maire et les officiers municipaux. On parlemente. Et les délégués, contents d'avoir pu revenir sains et saufs, racontant que leur mission est remplie. Cette faiblesse devant l'émeute devait amener de plus graves événements.

En effet, dix jours après, une nouvelle insurrection éclate à Varaize. Un individu, La Planche, décrété d'arrestation par le tribunal de Saint-Jean d'Angély, est saisi à Varaize par une troupe de 25 chasseurs bretons et quelques gendarmes. Mais assaillis par une multitude armée, les soldats font feu, tuent trois femmes et un homme, blessent mortellement deux hommes et quelques femmes. Aussitôt le tocsin sonne ; quarante paroisses, Aujac, Fontenet, Les Églises d'Argenteuil, Saint-Julien, Ternant, Villepouge, Le Pin et autres sont en armes. Latierce, maire de Varaize, vieillard de 60 ans, est rendu responsable du malheur arrivé. On le saisit. Le 22, trois mille furieux l'amènent à Saint-Jean d'Angély. En vain la municipalité essaie de le protéger. En vain le curé de Ternant, Isambart, chargea Latierce à demi mort sur ses épaules et le cacha dans une maison. La porte fut forcée, et le malheureux, traîné dans la rue, fut impitoyablement égorgé (3).

À la Constitution des municipalités on avait nommé maires un grand nombre de curés : à La Chapelle-des-Pots, Leloup Desvallées ; à Saint-Louis-de-la-Petite-Flandre, près Rochefort, Michaud ; à Montpellier-de-Médillan, Simon-Baron Duclos. À Ecoyeux on choisit le sacristain. Ces heureuses dispositions s'altérèrent au souffle des événements. Ce qui se passait à Paris n'y contribuait pas peu. Pendant trois mois, l'Assemblée constituante s'occupa de ce qu'on appela la Constitution civile du clergé. L'expression même indiquait qu'on était dans le faux : car il n'y pas de Constitution civile pour la magistrature, ni de Constitution civile pour l'armée. On voulait sans doute donner à entendre qu'elle ne touchait point au spirituel. Or, supprimer 135 évêchés, en créer 84 ; abolir l'institution canonique du pape aux évêques nommés ; leur interdire même de lui demander la confirmation de leur élection ; confier le choix des pasteurs catholiques à des électeurs juifs, mahométans, athées, calvinistes, parmi lesquels pouvaient se trouver jusqu'à des catholiques ; imposer un serment dont on refuser de déterminer nettement les obligations ; forcer, en juillet 1790, de jurer fidélité à une constitution qui ne fut terminée qu'en septembre 1791, et dont par conséquent nul ne connaissait toutes les dispositions, sans vouloir en excepter ce qui touchait la conscience ; arracher violemment leurs titres à des pasteurs, évêques et curés, pour les donner à d'autres ; qu'était-ce sinon toucher au spirituel ? En vain l'Assemblée protestait de son respect pour la religion, déclarait solennellement, le 13 avril 1790, sur la proposition du duc de La Rochefoucauld-Liancourt, qu'elle n'avait et ne pouvait avoir aucun pouvoir à exercer sur les consciences et les opinions religieuses, «qu'on ne pouvait d'ailleurs douter de l'attachement de l'Assemblée au culte catholique, apostolique et romain.» Les faits étaient plus puissants que les paroles, et la conscience alarmée des catholiques n'était pas rassurée par ces déclarations. Louis XVI, à qui la sanction de la Constitution était réservée, et qui devait prendre par là la responsabilité des conséquences, hésitait entre le cri de sa foi qui l'avertissait du péril et son amour de la paix qui lui exagérait les suites d'un refus. Il en référa au pape. Pie VI répondit qu'il ne fallait point approuver des dispositions législatives qui renversaient toute la hiérarchie, bouleversaient la discipline constante de l'Église, et rompaient les liens qui avaient toujours uni la France catholique au siège de Rome ; qu'au surplus il avait dans son conseil deux archevêques qui lui donneraient d'utiles avis. Ils lui donnèrent le conseil de sanctionner les décrets, ou du moins ne l'empêchèrent point. L'un, l'archevêque de Bordeaux, Champion de Cicé, en fit une publique amende honorable ; l'autre, Jean-Georges Lefranc de Pompignan, ancienne archevêque de Vienne (4), en mourut de douleur, le 29 décembre suivant. Le 24 août, Louis XVI par sa signature faisait lois les décrets du 12 juillet 1790.

Les évêques de France avaient d'abord opposé la force d'inertie aux empiètements du pouvoir civil. Ils espéraient que le roi refuserait sa sanction, que l'Assemblée elle-même finirait par laisser un sujet si grave, ayant bien des soucis plus impérieux et des affaires bien plus pressantes. Le désir aussi de ne point augmenter l'irritation les réduisait au silence. Il fallut parler. Un grand nombre publièrent des écrits pour éclairer leurs diocésains. C'étaient surtout à ceux que le clergé avait envoyés aux États généraux qu'était échue l'obligation d'élever le voix. Ils n'y manquèrent pas.

Le 3 octobre 1790, parut la célèbre Exposition des principes sur la Constitution civile du clergé. Elle avait été rédigée par l'archevêque d'Aix, Jean de Boisgelin de Cucé, un des membres les plus judicieux et les plus sages de l'Assemblée. Pierre-Louis de La Rochefoucauld y avait collaboré. Attaché du fond du cœur au catholicisme, pieux évêque et dévoué à tous ses devoirs, il la signa avec empressement. À côté de son nombre se trouve celui de son frère, Francois-Joseph. Unis par le sang, ils l'étaient par les idées et par la foi. Puis les archevêques de Rouen, Dominique de La Rochefoucauld ; de Reims, Alexandre-Angélique de Talleyrand-Périgord ; d'Arles, Jean-Marie du Lau ; de Damas, François-Pierre de Bernis, coadjuteur d'Alby ; de Toulouse, François de Fontanges ; de Bourges, Jean-Auguste de Chastenet de Puységur. Puis venaient les évêques de Montauban, Anne-François-Victor Le Tonnelier-Breteuil ; de Condom, Alexandre-César d'Anteroche ; du Mas, François-Gaspard de Jouffroy de Gonssan ; de Limoges, Louis-Charles du Plessis d'Argentré ; de Nîmes, Pierre-Marie-Madeleine Cortois de Balore ; de Rodez, Seignelay-Colbert de Cast le Hill ; de Montpellier, Joseph-François de Malide ; de Perpignan, Antoine-Félix de Leyris Desponchez ; de Chartres, Jean-Baptise-Joseph de Lubersac ; de Laon, Louis-Hector-Honoré-Maxime de Sabran ; de Saint-Flour, Claude-Marie Ruffo, des comtes de Laric ; de Châlons-sur-Marne, Anne-Antoine-Jules de Clermont-Tonnerre ; d'Oloron, Jean-Baptiste-Auguste de Villoutreys de La Faye ; de Dijon, René Desmontiers de Mérinville ; de Coutances, Ange-François de Talaru de Chalmazel ; de Poitiers, Martial-Louis de Beaupoil de Saint-Aulaire ; de Luçon, Marie-Charles-Isidore de Mercy ; de Clermont, François de Bonal (5) ; d'Uzès, Henri-Benoît-Jules de Bethisy (6) ; et de Couserans, Dominique de Lastic, prieur de Saint-Eutrope de Saintes. Tous ces noms appartiennent à la noblesse, on le voit. Et certes il y avait bien un abus à ce que les évêchés devinssent presque des fiefs héréditaires de l'ordre. Pourtant il faut reconnaître que ces prélats, entrés pour un grand nombre peut-être dans le ministère sans vocation, surent en face du péril tenir une conduite admirable (7). Sauf un Jarente, un Talleyrand, un Brienne, déjà perdus de mœurs en 1789, un Savines, dont les extravagances mirent en doute la sanité d'esprit, les évêques répondirent à ce qu'on attendait de véritables apôtres. Le cardinal de Rohan lui-même, si compromis dans l'Affaire du Collier (8), s'amenda, paya ses dettes avec des revenus bien diminués, et donna l'exemple édifiant d'une vie irréprochable. À défaut de la foi, dans beaucoup de ces âmes vivait encore l'honneur, ce dernier rempart des sociétés, qui s'oppose du moins aux transactions honteuses et aux lâchetés des apostasies.

«L'Exposition des principes des évêques, dit l'abbé Rohrbacher (9), réclamait la juridiction essentielle de l'Église, le droit de fixer la discipline, de faire des règlements, d'instituer des évêques et de leur donner une mission, droit que les nouveaux décrets lui ravissaient en entier. Elle n'oubliait pas de se plaindre de la suppression de tant de monastères, de ces décrets qui fermaient des retraites encore souvent consacrées à la piété, qui prétendaient anéantir des promesses faites à Dieu, qui apprenaient à parjurer ses serments et qui s'efforçaient de renverser des barrières que la main de l'homme n'avait point posées. Les évêques demandaient en finissant qu'on admit le concours de la puissance ecclésiastique pour légitimer tous les changements qui en étaient susceptibles ; qu'on s'adressât au pape, sans lequel il ne se doit traiter rien d'important dans l'Église ; qu'on autorisât la convocation d'un concile national et de conciles provinciaux ; qu'on ne repoussât pas toutes les propositions du clergé ; enfin qu'on ne crût pas qu'il en était de la discipline de l'Église, comme de la police des états, et que l'édifice de Dieu était de nature à être changé par les hommes.»

Cette déclaration solennelle eut un immense retentissement. Cent dix-neuf évêques français, parmi lesquels étaient l'évêque d'Angoulême, Philippe-François d'Albignac de Castelnau, et celui de La Rochelle, Jean-Charles de Coucy, ou ayant des extensions de diocèse en France se joignirent aux trente premiers signataires. C'était la presque unanimité de l'épiscopat. En outre 98 ecclésiastiques députés à l'Assemblée nationale, sans compter ceux qui ne rendirent par leur adhésion publique, signèrent, le 19 novembre 1790, une déclaration dans le même sens (10).

Cet accord eût du faire réfléchir l'Assemblée, lui montrer qu'elle allait se heurter à un obstacle insurmontable. Mais la passion janséniste unie à la haine voltairienne, qui avait inspiré au comité ecclésiastique ces décrets schismatiques et anti-catholiques, ne voulait pas céder. Elle accusa le clergé de voir un intérêt spirituel où il n'y avait qu'un règlement administratif. Pourtant des Jansénistes eux-mêmes réfutèrent les opinions d'Armand-Gaston Camus, avocat du clergé de France, qui s'était montré au comité ecclésiastique et à l'Assemblée l'ardent promoteur de ces mesures violentes.

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[Notes de bas de page.]

1.  Procès-verbal des délibérations de la première assemblée électorale du département de la Charente-Inférieure (Saintes, Toussaints, 1790).

2.  François-Marie Bourignon, Journal (p. 340).

3.  Anon., Précis des événements arrivés à Varaise et à Saint-Jean d'Angély, les 21, 22 octobre 1790 (Rochefort, René-Daniel Jousserant-Mesnier, 1790).

Voici, dans une Lettre au comte de Bremond d'Ars, comment le vicomte de Turpin, un des hommes les plus distingués du pays, appréciait la conduite du journaliste Bourignon en cette triste circonstance : «Le sieur Bourignon, auteur d'une feuille périodique aussi méprisable que ses écrits incendiaires. Comme il meurt de faim, il ne peut éviter de périr, si, comme le corbeau il ne s'alimente de cadavres.»

4.  Jean-Georges Lefranc de Pompignan, archevêque de Vienne¹, était frère cadet du poète Jean-Jacques Lefranc, marquis de Pompignan. [¹ Celui-ci donna sa démission en 1789 afin de passer le reste de sa vie dans le repos et la retraite ; son successeur désigné fut Charles-François Daviau Dubois de Sanzay, sacré le 3 janvier 1790.]

5.  François de Bonal, évêque de Clermont, mourut à Munich le 3 septembre 1800.

6.  Henri-Benoît-Jules de Bethisy, évêque d'Uzès, mourut en juillet 1817.

7.  Je veux citer à l'appui cette appréciation de l'ouvrage¹ de M. l'abbé Sicard que je trouve dans le Revue Historique de mars-avril 1893 sous le plume du directeur M. G. Monod : «M. Sicard a fait un tableau très complet de tout ce faste, de toute cette mondanité de l'épiscopat, mais il a aussi fait ressortir les mérites du clergés du XVIIIè siècle. Ces grands seigneurs ecclésiastiques étaient en général très préoccupés de la prospérité de leur diocèse. Non seulement ils entretenaient largement toutes les œuvres de charité et à leur mort léguaient au diocèse la fortune que leur fonctions leur avaient permis d'acquérir, mais leur sollicitude s'étendait à tous les intérêts du diocèse, intellectuels et économiques aussi bien que religieux.

«L'instruction publique était une de leurs premières préoccupations ; et après l'expulsion des Jésuites c'est grâce à eux que plus de cent collèges, privés de leurs maîtres, ont pu continuer à fonctionner. Dans les pays d'états, ils s'occupent de tous les détails de l'administration, encouragent l'agriculture, surveillent les travaux publics. Dillon, archevêque de Narbonne et président des états de Languedoc, est le bienfaiteur du pays par le zèle avec lequel il s'occupe de tous ses intérêts temporels. Quand on crée les assemblées provinciales, les évêques les président et sont les plus ardents à l'œuvre.

«Le nombre des évêques non résidents n'est pas d'ailleurs aussi grand qu'on l'a cru quelquefois ; il ne dépasse pas un quart du nombre total. S'il y a des évêques qui changent de siège, beaucoup d'autres restent fidèlement attachés à leur diocèse ; et comme ils sont nommés jeunes, ils les gouvernent longtemps, et ces longs règnes épiscopaux sont un bienfait pour leur administrés. Peu d'évêques sont vraiment étrangers aux préoccupations religieuses ; on n'en compte guère que quatre dont on puisse affirmer qu'ils étaient indifférents à toute croyance ; on en voit par contre qui, par leur foi, comme par l'austérité de leur vie, sont de véritables saints. L'épiscopat était, dans sa généralité, instruit et zélé.»

[¹ L'abbé Augustin Sicard, L'ancien clergé de France : Les évêques avant la Révolution (Paris, Lecoffre, 1892).]

8.  [Note de l'éditeur.  En bref : L'Affaire du Collier en 1784 fut un complot pour embarrasser Marie-Antoinette ; à part la reine elle-même, les personnages principals furent Jeanne de La Motte Valois, Giuseppe Balsamo, dit comte de Cagliostro, et le cardinal de Rohan.]

9.  L'abbé Rohrbacher, Histoire Universelle de l'Église Catholique (Paris, Frères, 1849-1853).

10.  Nous trouvons dans ce nombre l'abbé de La Rochefoucauld, député de Provins ; Pinelière, curé de Saint-Martin en l'île de Ré, député de La Rochelle, et La Brousse de Beauregard, curé de Champagnolles, député de Saintes.



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[Dr R. Peters : rpeters@wissensdrang.com]